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19.08.2020

Le monde de Charlotte Perriand (3)

Se ressourcer avec la nature

Consciente des limites du pro­grès tech­nique et indus­triel vers 1927–1932, Charlotte Perriand se rap­proche de la nature, espace de liberté, d’inspiration, de res­sour­ce­ment où la recherche de l’expérience est une fina­lité en soi pour un art de vivre et d’habiter autre­ment.

Ainsi, l’œuvre de Charlotte Perriand « joue du contraste nature et culture, bois et métal, matières et formes (1)». Elle use d’une mul­ti­tude de maté­riaux (natu­rel et indus­triel), de la paille au tube chromé, au bois mas­sif et brut, au bam­bou, et de tech­niques arti­sa­nales jusqu’aux élé­ments pré­fa­bri­quée. Sa pré­oc­cu­pa­tion est de limi­ter son impact sur la nature et l’environnement en choi­sis­sant le « bon maté­riau au bon endroit» qui la conduit à ima­gi­ner « un art brut et ver­na­cu­laire».

Le fau­teuil rus­tique en paille de l’exposition uni­ver­selle de Bruxelles en 1935 qui met en avant les savoir faire fonc­tion­nel de l’artisanat, les pho­to­gra­phies d’art brut de char­lotte Perriand qui font écho aux des­sins de Fernand Leger qui explore les mys­tères de la nature.

fernand-leger-silex-blanc-sur-fond-jaune-1932-belfort-musee-dart-moderne-donation-maurice-jardot- © adagp-paris-2019-©musee-dart-moderne-donation-maurice-jardot-belfort

fer­nand-leger-silex-blanc-sur-fond-jaune-1932-bel­fort-musee-dart-moderne-dona­tion-mau­rice-jar­dot- © adagp-paris-2019-©musee-dart-moderne-donation-maurice-jardot-belfort

charlotte-perriand-rene-herbst-louis-sognot-maison-du-jeune-homme-exposition-universelle-de-bruxelles-1935-reconstitution-2019-avec-la-participation-de-cassina-sice-previt-a
© Adagp 2019

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© Adagp 2019

Ou bien le « Refuge Tonneau » qui favo­rise la contem­pla­tion de la nature et le res­sour­ce­ment. Mais éga­le­ment, il répond au déve­lop­pe­ment de la pra­tique du ski et de l’alpinisme pour le plus grand nombre avec un sys­tème d’habitation, démon­table et pré­fa­bri­qué. Cette archi­tec­ture que l’on peu nomme « bio­cli­ma­tique » a un impact mini­mum sur la nature, et favo­rise un rap­port étroit entre le corps et l’esprit via le sport et la nature.

Sa vision pour un art de vivre et d’habiter autre­ment pose ainsi des jalons pour une société où les pré­oc­cu­pa­tions éco­lo­giques deviennent une réa­lité comme cela est le cas aujourd’hui….

charlotte-perriand-pierre-jeanneret-photographie-de-la-maquette-le-refuge-tonneau-1938- © adagp-paris-2019- © charlotte-perriand- achp

char­lotte-per­riand-pierre-jean­ne­ret-pho­to­gra­phie-de-la-maquette-le-refuge-ton­neau-1938- © adagp-paris-2019- © char­lotte-per­riand- achp

(1) Galdys C. Fabre, « la nature revi­si­tée durant les années 1930 », page 92, « le monde nou­veau de Charlotte Perriand », cata­logue de l’exposition à la Fondation Vuitton du 2 octobre 2019 au 24 jan­vier 2020.