« Quand nous tra­vaillons sur un pro­jet, c’est véri­ta­ble­ment ensemble et à toutes les échelles. Bien que les fron­tières aient été arti­fi­ciel­le­ment éta­blies entre l’architecture et le design, nous les igno­rons. Nous ne réflé­chis­sons pas cha­cun de notre côté avec l’expertise de nos métiers, mais inter­ve­nons ensemble sur un ter­ri­toire com­mun. Il n’y a pas de limite entre un objet et un espace, puisqu’il s’agit de vivre une expé­rience. C’est ce qui consti­tue le fon­de­ment de l’agence Jouin Manku. »
Le rêve, les intui­tions, l’ambition, le dia­logue, une grande rigueur et une volonté conti­nue de recherche, l’amour du tra­vail d’équipe, le res­pect des savoir-faire et des arti­sans locaux consti­tuent éga­le­ment les ingré­dients de la réus­site de l’agence.

La réha­bi­li­ta­tion des Haras de Strasbourg, avec la bras­se­rie du chef cui­si­nier Marc Haeberlin et l’Hôtel des Haras, est un exemple de ce tra­vail conjoint sur l’architecture et le design. Le parti pris de l’agence a été de créer un lieu qui soit une réponse par­fai­te­ment contem­po­raine à l’héritage et au patri­moine qui leur étaient confiés. La char­pente et les solives ont été mises en valeur, la struc­ture a été magni­fiée.
Au rez-de-chaus­sée, l’envolée de l’escalier magis­tral qui mène au pre­mier étage attire le pre­mier regard et per­met au visi­teur de voir, dès son arri­vée, la char­pente du toit. Il incarne l’idée du bâti­ment mis à nu, révé­lant sa chair, dans une sobriété, un esthé­tisme et une per­fec­tion tech­nique rares. 

Patrick Jouin sera en confé­rence le jeudi 31 mai au Carrefour International du Bois, à Nantes, pour par­ler de son approche et de la notion de cadre de vie.